Notre planète :
“Notre planète” est un des journaux français les plus actifs dans le domaine de l’environnement. C’est un média qui n’est présent que sur le web, introuvable sous format papier. Il s'est donné l’ambition d’être un journal de vulgarisation des données scientifiques portant sur ce qui attrait à l’environnement dans lequel nous évoluons : la Terre. Sa création s’est faite suite à un constat amer d'arguments fallacieux ou troubles empêchant le grand public de comprendre pleinement les enjeux que nous affrontons actuellement. Ce média étant totalement indépendant, il n’est pas contraint à une certaine prudence. C’est donc un acteur très fortement engagé.
Cependant, son influence n’est pas des plus importantes. En effet, il ne compte que 300 membres permanents et environ 20 000 visites par jour. Pour donner un ordre de grandeur, le Figaro, un des journaux les plus lus en France, dénombre plus de 130 000 abonnés et plus de 11 millions de visiteurs journaliers.
Nous avons vu que ce média était fortement engagé pour la cause environnementale. Il se place donc comme favorable à la toxicité du maïs, d’autant plus qu’il relaie les informations du professeur Séralini, un acteur majeur de notre controverse.
La Dépêche :
“La Dépêche” est lui aussi un journal. Il recense mensuellement environ 60 millions de visites, il a donc une importance bien plus grande que “Notre planète”. Mais ce groupe n’étant pas particulièrement engagé auprès de la cause environnementale, sa prise de position autour du maïs reste neutre.
Corinne Lepage :
Corinne Lepage est une femme politique française. Au moment des faits, elle était eurodéputée représentante du MoDem, le mouvement démocrate. Elle est donc orientée, d’autant plus que le modem place au sein de ses valeurs le développement durable et donc, par extension la sauvegarde de l’environnement. Elle fut ministre de l’environnement de 1995 à 1997 et est la créatrice et présidente du Cap21 (Citoyenneté, action, participation XXIème siècle), une organisation de réflexion politique qui met là aussi un point d’honneur à traiter du sujet environnemental, créée en 1995. Cap21 ayant fusionné avec ‘Alliance écologiste indépendante" se retrouve désormais nommé Cap écologie. Madame Lepage est toujours présidente du Cap écologie, ce qui fait d’elle un acteur très engagé.
L’inserm :
L’inserm fut créé en 1964, c’est un organisme public français dédié à “la recherche biologique, médicale et à la santé humaine”. Il regroupe plus de 11 000 publications, plus de 1 900 familles de brevets et plus de 260 unités de recherches. C’est un organisme fort, important, l’un des leaders dans la recherche biologique. Nous pouvons donc lui accorder son importance en le traitant en tant qu’acteur de grande influence et dont la connaissance sur le sujet des OGM n’est pas à démontrer.
Monsanto :
Monsanto est une entreprise agricole américaine, fondée en 1901 et récemment achetée par Bayer le 7 juin 2018, spécialisée dans les domaines de la chimie et la biotechnologie. Elle détient plus de 30% des parts du marché mondial des OGM avec plus de 1700 brevets et licences interdisant aux agriculteurs et aux concurrents de reproduire les produits de Monsanto. Cette entreprise est largement critiquée par la population, la dénonçant d'empoisonner les populations, notamment avec l’annuelle marche mondiale contre Monsanto. Elle a déjà été impliquée dans des scandales sanitaires, environnementaux et rémunération de scientifiques pour publier des études destinées à protéger les produits de Monsanto. Elle détient une place majeure et influente dans notre controverse car il s’agit du principal opposant à cette toxicité du maïs NK603 et du producteur de ce maïs. Elle est très active avec un fort degré d'engagement.
Louis-Marie Houdebine :
Louis-Marie Houdebine (né en 1942) est un chercheur français à l’INRA, spécialisé dans les biotechnologies, dans la production de biomédicaments dans le lait d'animaux transgéniques. Il se place contre la toxicité du maïs nk603 ce qui fait de lui un acteur engagé et actif dans notre controverse. Sachant que sa réputation lui donne un poids important.
Gilles-Eric Séralini :
Gilles-Eric Séralini (né en 1960) est un professeur de biologie moléculaire et chercheur à l'Institut de biologie fondamentale et appliquée (IBFA) de l'Université de Caen. Il est aussi membre du CRIIGEN (comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique) en tant que membre du conseil scientifique. Il s’agit de l’acteur principal de notre controverse puisque son étude “Long term toxicity of a Roundup herbicide and a Roundup-tolerant genetically modified maize” a donné naissance à la controverse autour de la toxicité du maïs nk 603 et des effets du Roundup sur la santé (herbicide pour lequel le maïs a été spécialement conçu pour être résistant). L’étude de Séralini a été financée en grande partie par Auchan et Carrefour. Son étude a été retirée en novembre 2013 après sa publication le 19 septembre 2012 dû au pression scientifiques subit, pour finalement être republiée le 24 juin 2014 après quelques modifications. Gilles-Eric Séralini étant l’acteur principal de notre controverse, il est naturel qu’il soit très actif dans cette controverse avec un degré d’engagement fort et un poids important. Le professeur se place directement en opposition face à MONSANTO.
La Via Campesina :
La Via Campesina est un mouvement international de défense de l'agriculture paysanne luttant pour la souveraineté alimentaire, agroécologie, défense des semences locales et les droits des paysans. Cette association rassemble les petits et moyens producteurs face à l’agriculture industrielle et aux grandes entreprises responsables de la destruction des relations sociales et de l'environnement. L’essentiel de la résistance au système économique qui accorde plus d’importance au profit qu'à la vie. La Via Campesina lutte pour nourrir le monde de manière saine et durable.
La Via Campesina est un mouvement engagé dans cette controverse et est en faveur de la toxicité du maïs NK603. C’est donc un acteur fortement engagé et au poids important. Cette association fait directement face au groupe de MONSANTO contre qui elle lutte pour défendre les petits et moyens agriculteurs et la santé des populations.
CRIIGEN :
Le CRIIGEN, créé en 1999, est un comité de recherche et d'information indépendantes sur le génie génétique. Le CRIIGEN se donne comme principale mission d’évaluer les bénéfices et les risques sanitaires, environnementaux, économiques et juridiques des produits OGM. Mais aussi des produits chimiques utilisés en agriculture que sont les pesticides et les herbicides. Le comité est très actif dans cette controverse avec un degré d’engagement fort face à MONSANTO et aux études et aux médias opposés à l’étude de Séralini. Le CRIIGEN possède un poids important car il est sollicité sur des points précis par des grands acteurs que sont : L’Union Européenne, des ministres de l’environnement ou des grandes enseignes telles que Auchan et Carrefour. Carrefour a notamment aidé à la mise en place du comité.
Richard E. Goodman :
Richard E. Goodman, arrivé en février 2013 comme membre du sous-comité de la Food and Chemical Technology (FCT), l’organisme de publication de Séralini. Avant de rejoindre FCT, il a travaillé sept années durant chez MONSANTO. C’est peu de temps après son admission au sein du FTC qu’une demande de suspension de l’étude de Séralini s’est fait apercevoir.
Gemma Arjó :
Gemma Arjó : suite à la demande de réévaluation de l’étude de Séralini, soumise par Goodman, Arjo publie un article à charge contre l’étude de Séralini.
EFSA :
L’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) est un acteur majeur de notre controverse. C’est une agence consultative qui intervient dans les décisions que prend l’Union Européenne. Cet organisme a comme principe l’excellence scientifique, aussi, il est raisonnable de considérer cet acteur comme très influent. Elle fut créée en février 2002 suite à un scandale alimentaire.