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Arguments

En faveur de la toxicité

La principale question autour de laquelle s’articule la controverse étant celle de la toxicité du maïs, les arguments des différents acteurs de la controverse, quel que soit leur positionnement par rapport à la culture et la mise en circulation du maïs NK603, reposent essentiellement sur des résultats d’études et des remises en cause/validation des méthodes d’étude.


Ainsi, Monsanto annonce en premier lieu un rendement supérieur à celui des cultures dites "classiques'' et une non-toxicité de l’OGM, validée par l’étude du professeur Louis-Maris Houdebine. Le professeur Séralini s'y oppose 9 ans plus tard en publiant son étude qui démontrerait la toxicité du maïs en se basant sur des observations d’effets chez les rats : “De même, la perturbation des voies de biosynthèse qui peuvent résulter de la surexpression du transgène EPSPS dans le maïs génétiquement modifié NK603 peut donner lieu à des pathologies comparables qui pourraient être liées à des métabolites anormaux ou en proportions déséquilibrées d’acides phénoliques, ou liés à des composés apparentés”. Cet argument rencontre lui aussi quelques années après des contre-arguments venant de l’Inserm en 2018.


Enfin, on retrouve en second lieu des arguments qui sont moins souvent mis en avant mais pourtant non négligeables: les répercussions du développement d’une telle filière de l'agriculture en France. Effectivement, des acteurs comme la Via Campesina pointent les conséquences sanitaires, environnementales, économiques et sociales de ce développement. Nous étudierons le ressenti des étudiants de l’ESIEE vis-à-vis de ces sujets-là.

Le CRIIGEN défend fermement la véracité de l’étude de Séralini ainsi que ces méthodes en critiquant les études qui font opposition à celles de Séralini, les considérant comme non comparables.

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Arguments: Texte

En faveur de la non toxicité

L’Inserm démontre dans une étude la non-toxicité du maïs NK603: après 6 mois de tests, les rats étudiés ne présentent pas plus de problèmes de santé que les rats “normaux”. Ils ont basé leur étude sur deux techniques : la  transcriptomique et la métabolomique. Au terme de leur expérimentation, aucune différence notable n’a été observée entre un maïs transgénique et un maïs dit “normal”.

Notre planète et Corinne Lepage ont relayé les résultats de l’étude du professeur Séralini, ils ont donc fait usage d’un argument d’autorité. Corinne Lepage a notamment utilisé les résultats pour attaquer publiquement l’entreprise Monsanto.

Ladepêche.fr utilise un argument méthodologique pour réfuter l’étude du professeur Séralini, avec le soutien d’une déclaration de l’EFSA. Il est dit dans cette déclaration que le contenu de l’étude était insuffisant et il est notamment dit “Sans ces éléments, il est peu probable que l'étude se révèle fiable, valide et de bonne qualité.”

Louis-Marie Houdebine se place contre la toxicité du maïs nk603 et remet en cause la crédibilité du professeur Gilles-Eric Séralini, n’étant pas reconnu pour sa rigueur scientifique.

Richard E. Goodman fait une demande de réévaluation de l’étude de séralini pour prouver qu’elle serait fausse. Ce n’est qu’après cette demande que Gemma Arjó se chargera de publier une étude critique vis-à- vis de Séralini. Cette étude s’attache à de nombreuses failles dans la méthodologie de Séralini, nous étudierons davantage ses critiques dans la partie qui suit.

C’est pourquoi la controverse est si virulente et les acteurs si polarisés: l’issue de cette confrontation dépend avant tout de la réponse à la question de la toxicité, qui est nécessairement fermée (oui ou non), avec des enjeux tout à fait colossaux à la clé (investissements, manque à gagner, indépendance).

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Arguments: Texte

Cartographie

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